Dans la presse locale
Boccia, cécifoot… Des primaires dans la peau de sportifs handicapés
Profitant de l’engouement des Jeux paralympiques venant de s’achever, l’école privée Saint-Valérien de Tournus a organisé une semaine d’inclusion pour sensibiliser les élèves, de la maternelle au CM2, au handicap et au handisport. Pour clôturer cette semaine, ils se sont initiés à la boccia, au cécifoot, au volley assis…
« Depuis lundi, tous les élèves, de la maternelle au CM2, ont été sensibilisés au handicap », se félicite Caroline Dupuy, cheffe d’établissement de l’école privée Saint-Valérien de Tournus. « Nous avons souhaité organiser une semaine “inclusion” juste après le succès des Jeux paralympiques. »
Yeux bandés et casque sur les oreilles
Pour mieux se mettre à la place d’une personne en situation de handicap, notamment sensoriel, ils ont appris à évoluer les yeux bandés ou sans l’usage de l’ouïe, avec un casque sur les oreilles. « C’est déjà un bon moyen pour eux de se rendre compte de ce qu’on vit lorsqu’on est aveugle ou sourd, ajoute-t-elle. Nous avons diffusé des vidéos aux plus jeunes des parasportifs pratiquant de multiples sports, sans oublier la venue du club de boccia de Mâcon. Ils sont venus expliquer les règles de ce sport encore trop méconnu. »
Daniel Dupuy, entraîneur des gardiens de l’équipe de France handisport de foot à 7, de gardiens de petites tailles de l’équipe de France de futsal et sollicité pour entraîner bientôt l’équipe de France de foot des amputés, est venu accompagné de Thom et Antonin, deux jeunes éducateurs sportifs en apprentissage au Groupement jeunes élan sportif nord Mâconnais pour faire faire du sport à ces jeunes autrement. Différents ateliers ont ainsi été mis en place : de la boccia, du cécifoot, du volley assis, de la sarbacane…
Effie, 10 ans, après avoir joué quelques instants au foot les yeux bandés, avoue que « ce n’est vraiment pas facile ». « On perd l’équilibre et on ne sait plus où on va. Je ne m’étais jamais imaginé avant aujourd’hui ce que c’était de ne plus voir. » Alain Junior, 9 ans et demi, ajoute que « tout devient plus compliqué sans ses yeux ». Un peu plus loin, Noa, 8 ans, se retrouve assis, ne pouvant plus utiliser ses bras, seulement sa bouche pour viser la balle blanche, faisant office de cochonnet à la boccia, un jeu de pétanque adapté à des personnes atteintes dans leur mobilité.